Célébration du 50e anniversaire de la

dépathologisation de l'homosexualité

Le DSM est le manuel utilisé dans le monde entier par les professionnels de la santé comme guide faisant autorité pour le diagnostic des troubles mentaux, également appelés maladies mentales. En 1973, l’American Psychiatric Association (APA) a supprimé le diagnostic d’« homosexualité » du DSM2.

En 1974, le gouvernement canadien a reconnu que l'orientation homosexuelle était normale et n'était plus un problème de santé mentale nécessitant un traitement.

Avant 1974, si une personne était ouvertement gay avec sa famille et ses amis, elle risquait d'être internée dans un établissement psychiatrique. C’était un risque très réel. La possibilité d’être visiblement et ouvertement gay élargit l’accès d’une personne aux soins de santé en général.

La dépathologisation de l’orientation homosexuelle a également ouvert l’accès à davantage de droits politiques et juridiques. Les militants gays pouvaient désormais revendiquer ouvertement les mêmes droits que tous les autres citoyens, et les parents ouvertement gays ou lesbiens risquaient moins de perdre la garde ou le droit de visite de leurs enfants en cas de divorce.

Changer la désignation dans un manuel de diagnostic ne semble pas être un événement aussi monumental que l’émeute de Stonewall ou les raids dans les bains publics de Toronto, mais il s’agissait en fait d’une étape majeure vers la visibilité. Il s’agit d’une réalisation conséquente dans la longue histoire de normalisation de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre.

Il est important de noter qu'il est difficile d'identifier un moment précis où la « dépathologisation » des personnes queer et trans a eu lieu puisqu'il s'agissait d'un changement uniquement dans les classifications de l'American Psychiatric Association en 1973. Bien que cela ait eu un impact dans Dans le contexte « canadien », la position de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) n'a pas changé avant 1991. Jusqu'à la fin des années 1970, d'autres manuels, comme le Manuel de classification des diagnostics psychiatriques de Statistique Canada, classaient « l'homosexualité » comme un « trouble mental » et le L'Association canadienne de santé publique a diffusé la position de l'OMS dans son Glossaire et guide sur les troubles mentaux jusqu'à ce que la position de l'OMS soit modifiée.